Nous les Africains, sommes fiers d’avoir accueilli dans notre communauté, un métier qui se transmet de génération en génération dans nos familles.
La poterie en Guinée est en voie de disparition et il serait important de former la nouvelle génération dans le but de préserver ce métier très important.
Les techniques de la poterie que nous utilisons sont très peu répandues : la première étape est l’obtention de la terre dans les profondeurs des rives dans une zone saine. Ce qui est de plus en plus compliqué vu les niveaux de pollution autour des fleuves, ensuite l’écrasement des anciennes pièces et de la terre enfin de créer de la boue d’argile, nous raconte Lamarana Diariou Sow.
Il faut longuement malaxer la terre, durant des jours. Puis les différentes étapes s’enchaînent de manière naturelle, dans les mains des potières et potiers expérimentés.
Perçage, affinage, façonnage transforment la boue initiale en bol, vase, assiette, et autres… Il faut alors laisser sécher, c’est la fin de la partie “façonnage”.
Après cette étape, c’est l’étape finale, la cuisson. Pour la cuisson, on met les différentes pièces obtenues précédemment dans un four à une température de plus de 1000°C pendant environ 8 à 10 heures de temps.
Après cette étape finale, les produits sont commercialisés dans les marchés.
Autrefois ce métier était exercé par des personnes ayant un socle très spécifique de connaissances, mais avec les changements sociétaux, la poterie s’est répandue et tout le monde peut l’exercer par passion ou comme profession.
Mais dans son essence, c’est un métier qui contient beaucoup de secrets spirituels et incite à la patience. Selon certains usages, par exemple, les canaris et les marmites conçues pour les jeunes mariées, doivent respecter certains procédés de fabrication pour être sources de paix et de bonheur.