Interview exclusive : le président de la fédération béninoise de tennis, Jean Claude Talon répond à nos questions

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En séjour à Conakry la semaine dernière pour rendre visite aux dirigeants sportifs guinéens, le président de la fédération béninoise de Tennis, Jean Claude Talon a accordé une interview à notre rédaction.

Dans cet entretien qui a eu lieu dans un réceptif hôtelier de la Capitale, M. Talon qui est également le vice-président du Comité national olympique du Bénin, nous parle de son ambition pour le développement du tennis africain. Mais surtout de ses projets avec la fédération guinéenne de tennis. Lisez !

Monsieur le président, vous êtes en Guinée pour la première fois, dites-nous quel est l’objet de votre visite ?

Je suis venu en visite pour rencontrer mes homologues de la Guinée. Le président Bouna et le secrétaire général m’ont accueilli avec beaucoup de soins et de précautions. J’en suis très heureux surtout que c’est ma première visite en Guinée. Je découvre beaucoup d’énergie et de mobilisation de la part des responsables du tennis de Guinée, sachant que je tiens à la Guinée pour un pays à très fort potentiel pas seulement en tennis mais en toute chose. Je suis convaincu qu’en travaillant en collaboration avec les pays voisins notamment francophones – nous serons capables très vite de hisser notre sport au rang de sport important en Guinée, comme on le fait au Bénin. Nous ne sommes pas encore dans une telle situation mais nous y travaillons depuis plusieurs années.

Quels autres dirigeants avez-vous rencontré ?

Pendant ce court séjour, j’ai eu l’occasion de rencontrer le président du comité national olympique et sportif guinéen, Daouda Nianssoko. Puisque moi-même, je suis le vice-président du comité national olympique béninois. Cette personne est une personne de ressources et d’honneur.

En mettant ensemble tous ces responsables du sport africain, je pense que nous serons en mesure chacun dans notre discipline de développer tout le potentiel qui se trouve chez nos jeunes.

De quoi avez-vous parlé avec les dirigeants de la fédération guinéenne de Tennis ?

Dans nos différents échanges au-delà du renforcement de nos liens, nous avons évoqué la possibilité de travailler sur la convergence vers une académie de tennis que nous avons l’ambition de bâtir au Bénin. Ce projet est très avancé. Il vise à porter dans l’élite mondial la jeune garde du tennis africain dans les prochaines années.

Nous avons beaucoup échangé avec le président de la fédération guinéenne de tennis. J’ai noté que c’est une personne comme moi qui est convaincue du devenir de l’Afrique en toute chose. Je ne parle pas du sport là. Je pense que des personnalités comme cela, il sera possible en très peu de temps de révéler l’Afrique au reste du monde sous d’autres aspects pour lesquels nous ne sommes pas très connus.

Au-delà de cette académie, quels sont les projets en perspective ?

Nous allons essayer de travailler à structurer des zones cohérentes de compétitions de façon à faire converger les meilleurs de ces zones là entre elles.

Exemple : Sierra-Léone, Sénégal, Guinée et Côte d’Ivoire ça fait une zone cohérente, Togo, Nigeria, Bénin et Ghana, ainsi de suite. Afrique Centrale : Gabon, Cameroun et Congo une zone cohérente. Ça veut dire que nous avons la capacité d’organiser des pools de compétitions et de les faire converger vers des masters. On veut faire des tournois suffisamment importants et très compétitifs pour les jeunes afin de pouvoir aller à la conquête du reste du continent.

Parce que vous savez aujourd’hui, les meilleurs en tout cas ceux qui raflent toutes les récompenses dans notre discipline c’est l’Afrique du Nord principalement, ces pays sont dotés de belles infrastructures.

D’ailleurs, le centre continental aujourd’hui est à sousse en Tunisie. Donc Tunisie, Maroc et Égypte sont actuellement les meilleurs, après vous avez l’Afrique du Sud. Nous autres, on a un fort potentiel mais on manque des infrastructures et de la compétition. Un jeune en Europe, pour être compétitif à 13, 14 ans, doit jouer des dizaines de tournois par an alors que les nôtres n’en jouent qu’à peine une demie dizaine. Donc, dès que nous allons organiser et structurer ces zones de compétitions nous allons donner l’opportunité à nos jeunes d’acquérir de la maturité en jouant les matchs. Plus on jouera des matchs, plus on entendra parler de nous.

Votre mot de conclusion

Le mot de conclusion c’est pour la Guinée. Je suis vraiment heureux. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup visiter mais le peu que j’en ai vu me donne l’idée d’un très beau pays que je découvre malheureusement avec un peu de tristesse. J’ai un oncle par alliance qui a séjourné ici pendant près de 30 ans. Il est décédé, il y a deux mois. J’ai une petite pensée pour lui. Il m’a tout le temps invité en Guinée et bizarrement deux mois après son décès je trouve l’occasion de venir. J’ai une petite tristesse pour ça mais sinon je suis très heureux du pays que je découvre et de la qualité de l’énergie qui s’y dégage. Je vois le nombre de projets en réalisation et je vois les routes. Je n’en dirais pas plus, en tout cas, je suis impressionné.

Merci

Ibrahima Bah