Musique : Aka le Voyageur «Mon Rêve c’est de Faire la Fierté de la Musique Guinéenne à l’International».

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Dans un entretien à bâton rompu, accordé à notre rédaction, Balla Guilavogui, alias Aka le Voyageur, nous raconte de sa jeune carrière musicale.  Cela en parlant de ses débuts à Télemilé avec le groupe Etoile Familly en passant par N’zérékoré jusqu’à son arrivé à Conakry où il va commencer à évoluer en solo.

Animé par la volonté de se faire une place à l’international, Aka le Voyageur rêve d’exporter sa musique au de là des frontières Guinéennes.

Cet artiste diplômé en Médecine, aligne sa passion qui est la musique et son métier de Chirurgien-dentiste. Pour en savoir plus sur ce chanteur compositeur qui est un jeune homme très atypique, lisez l’intégralité de l’interview.

Depuis quand vous avez commencé la musique ?

L’histoire a commencé en 2003, à Télémilé avec un groupe d’amis ‘’Etoille Familly’’  qui faisait la musique, chaque fois je l’ai vois, je t’ai ému et je me disais que je pouvais faire comme eux. Car j’étais attiré par la célébrité. Etant donné que je parle plusieurs langues vernaculaires du pays, je me suis dit que je pouvais me servir de cet atout pour véhiculer des messages. C’est ainsi  que j’ai décidé de me lancer dans la musique.

Après vos débuts avec le groupe Etoile Familly, quelle a été la suite de votre carrière ?

J’ai continué avec le groupe jusqu’en 2008, le moment où  on m’avait orienté à l’université de N’zérékoré, où j’ai formé le groupe ‘’Table Rase’’ composé de trois étudiants.

Mais arrivé à Conakry en 2010, j’ai commencé a évolué en solo avec le Sobriquet ‘’Le voyageur’’. Ainsi en 2015, je sors mon premier single ‘’Le Divorce’’, à travers lequel beaucoup de personnes m’ont connu et je me suis fait une place dans l’arène musicale Guinéenne.

En 2017, je suis revenu avec un deuxième single intitulé ‘’Ibala man débè’’ qui signifie  tu te sape pour qui. En 2018, j’ai fait un featuring avec Antoine Flingo dans le titre Nimissè qui signifie le regret. Grâce à ce single j’ai été projeté sur TV5 Monde, qui faisait passer le clip dans son émission Star Parade. Depuis ce single TV5 est prêt à m’accompagner.

En 2019, j’ai aussi fais un single sur le Syli National de Guinée pour soutenir l’équipe nationale en coupe d’Afrique des Nations. Et en 2020 j’ai fait une compil sur la Covid-19 intitulée  ‘’L’heure est grave’’ avec 13 jeunes artistes.

Au jour d’aujourd’hui,  Aka le Voyageur est sur quel projet ?

Actuellement je suis entrain de préparer la sortie du clip ‘’Où est ton problème’’ qui doit sortir très bientôt pour les fans. J’ai aussi un autre clip sur l’immigration clandestine que j’ai fait avec Djéliké Kourimady que suis également entrain de préparer la sortie.

Quel est le message véhiculé dans ce single ?

Dans l’immigration clandestine, il fallait qu’on sensibilise la jeunesse Guinéenne qui est entrain de perdre sa vie sur la méditerrané  donc il fallait trouver une solution à ce problème. Cela en interpellant l’Etat de créer l’emploi et les conditions nécessaires et surtout essayer de conscientiser les jeunes sur les risques de ce péril  tout en les conseillant de rester dans leur pays. Puisque c’est possible de réussir chez soit.

 Dites-nous, quel est votre genre musical ?

Je suis un rappeur, je fais la musique urbaine, mais avec le problème du Rap guinéen, on est obligé de s’adapter au moment. Puisque la musique évolue, alors on ne peut pas rester bloquer à un seul rythme, il faut tenir compte du gout des mélomanes.

D’où vient votre inspiration ? Et quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

En fait je m’inspire de la nature et de ce que nous vivons, je parle de ce que vie les autres pour que chacun puisse se retrouver dans ma musique.

Je chante la paix, la réconciliation nationale. Je parle des problèmes de la femme, des orphelins, de l’immigration clandestine des principaux fléaux de l’Afrique. En tant que médecin, je touche également des thèmes médicaux notamment comment éviter une maladie.

Depuis que vous vous êtes lancez dans la musique, avez-vous  sorti un album ?

Non pas encore. Mais les derniers singles que je suis entrain de réaliser visent à faire un album. Puisque bientôt on va mettre en place un maxi single, donc dans la plus part des singles je vais essayer de les mettre dans un album dont je suis entrain de préparer avec ma structure.

Avez-vous un producteur ?

En 2015 j’avais eu un producteur qui venait de l’occident, mais quand il est arrivé en Guinée, on a eu du mal à travailler à cause de ses problèmes de familles. Il m’a demandé de me patienter mais moi je ne pouvais pas signer un contrat et l’attendre, car cela allait m’empêcher de travailler avec d’autres structures. Actuellement j’évolue avec ma propre structure mais je n’ai pas un contrat avec une structure de digne de ce nom. Alors du fais que je fais mon travail de médecin, je finance moi-même mes singles et avec l’appui de certaines personnes.

Pour quelles raison vous préférez évoluer sans une structure digne de ce nom ?

Je pense que moi seul je ne peux pas tout faire, mais je me bats comme jusqu’à ce que j’arrive à m’en sortir. Comme ça, je pourrais mieux gérer ma carrière parce que je me dis que je connais d’où je viens et où je veux aller, là je ne pourrais pas échouer. Si vous prenez par exemple la plus part des artistes guinéens qui arrivent à prospérer actuellement, c’est des gens qui se sont façonnés eux même, souvent ils ont progressé par leurs propres moyens et aujourd’hui  ils s’en sortent bien. C’est ce que j’ai à l’idée, ce n’est pas parce que je ne veux pas aller vers les gens. Je suis là quand une maison à besoin de moi, tu viens tu me montres les clauses du contrat, si ça me va je peux travailler avec toi et si ça ne me va pas, je ne suis pas un artiste abandonné à lui-même qui n’a rien à faire. Je suis un homme de métier, Chirurgien-dentiste et cela m’aide beaucoup.

En tant qu’artiste quelles sont vos perspectives dans le futur ?

Je veux faire un album qui va dépasser les frontières de la Guinée, raison pour laquelle, je suis actuellement entrain de chercher des partenaires à l’extérieur pour pouvoir  mieux vendre la musique guinéenne. Car la plus part de nos musiques ne sont pas  écoutées à l’étranger.

Pour ça j’aurais besoin d’un producteur qui a la même vision que moi, qui n’a pas besoin de sortir tout juste la musique. Puisqu’il y a des producteurs, leur souci c’est remplir le palais du palais et c’est fini, tel n’est pas le cas chez moi. J’ai besoin d’un producteur qui va m’aider à faire une grande carrière qui veut me pousser loin au de là des frontières de la Guinée. Mon rêve c’est de faire la fierté de la musique guinéenne à l’international. Ce n’est pas de se limiter en Guinée. Si c’est juste rester en Guinée et dire que je suis devenu une star, dans ce cas je pouvais me limiter là où je suis. Puisque maintenant je suis connu, je sors dans les télés, je fais des émissions, je participe à des concerts mais mon souci est d’aller au de-là des frontières guinéennes.

Votre mot de conclusion pour cet entretien ?

Mon mot de conclusion, c’est de dire aux Guinéens de se donner la main, se comprendre, rien ne vaut la paix, si on est là aujourd’hui c’est parce qu’il y a la paix donc sans la paix on ne peut rien faire. Donc je remercie votre magazine de m’avoir donner l’occasion de venir m’exprimer. Parce que quel qu’en soit les qualités d’un artiste, s’il n’ y a personne pour montrer ses œuvres, ça aura moins d’importance. Merci aux journalistes qui médiatisent ce que nous faisons.

Propos recueillis par Ibrahima Bah/GCM.Com

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