Musique : Focus sur Aminata Kamissoko

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A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, la rédaction de Guinée Culture Magazine profite de cette fête de 8 mars pour mettre en valeur la femme guinéenne.

Sur ce, la Rédaction présente la biographie de la chanteuse Aminata Kamissoko qui est de nos jours une icône de la musique guinéenne et surtout une célèbre griotte qui continue a raconté l’histoire du Mandingue.

Biographie

C’est en 1964 à Kissidougou, une ville en Haute-Guinée et située à environ 600 kilomètres de la capitale guinéenne Conakry, que l’Artiste Hadja Aminata KAMISSOKO a vu le jour. Elle est dune famille de célèbres griots, conteurs et passeurs de l’histoire du vieux manding au fil des générations. Figurez-vous de son feu père, Djéli Malto Mory, qui était très réputé par son talent, contait fidèlement l’épopée mandingue de bouche à oreilles. Et surtout, sa présence dans les cérémonies populaires, donnait autant d’envies à l’assistance d’horizons différents. Sa Mère, feu Gnamakoron Diabaté, en son temps, n’avait rien à envier aux autres cantatrices de la contrée et voire au-delà. Donc, c’est dans ce cercle familial ancré dans les traditions mandingues où chanter, est un véritable devoir inné qu’on exécute à souhait que la Dame kirinakônô assimile avec aisance les secrets de l’art du récit historique manding. Mais, jusqu’ici Ami est encore jeune et doit toujours trouver sa place aux côtés de ses parents lors des cérémonies de réjouissances : baptêmes, mariages, les veillées villageoises, entre autres…, pour apprendre d’autres directives en art oratoire, fort prometteur.

Parallèlement, la jeune Aminata KAMISSOKO acquiert progressivement d’autres astuces sur les contours et les détours de limmense héritage patriarcal devant lequel, son ancestralité est en jeu…

Il est important de rappeler qu’Aminata Kamissoko, peut s’enorgueillir davantage des liens familiaux très étroits avec des griots dépositaires des secrets de l’art oratoire du vieux Manding, depuis des temps lointains. Parmi ces grands paroliers, citons la famille maternelle de feu l’Artiste Mory Kanté, le griot au succès chamboulant et interplanétaire.

Par ailleurs, avec le précieux concours de ses oncles paternels comme : Djéli Moussa kamissoko, El hadj Sékou kamissoko ou encore Djefadima Diabaté, Ami a reçu d’autres expériences pour mieux avancer dans lart sonore. Et, n’oublions surtout pas les apports dont elle a bénéficié de sa mère feu Gnamakôron Diabaté, qui fut une grande cantatrice au sein de l’Ensemble Instrumental et Choral National de Guinée, dirigé par feu El hadj Sory kandia Kouyaté, sous la première République. A cette époque, Aminata Kamissoko a eu la chance de découvrir plusieurs pays de la Sous-région Ouest africaine, à travers des chansons populaires en vogue. Elle tentera à maintes reprises d’interpréter les chansons de sa tante Manamba Kamissoko, lors des cérémonies de réjouissances. Ce qui va lui ouvrir grandement le chemin de la consécration dans beaucoup de pays mandings. Entre 1980 — 1981, elle sera admise au sein de l’orchestre fédéral de Dabola TINKISSO JAZZ où elle mettra en exergue ses immenses talents artistiques. Après, Ami intègre aussi l’Ensemble Instrumental de Kissidougou et, elle en est devenue membre incontesté car, cette formation sollicitait souvent ses services même après son départ du groupe, en cas de nécessité. 1979 — 1980 Ami et ses parents s’installe à Abidjan et puis à Bamako. C’est ainsi quelle va profiter de s’enrichir d’influences culturelles échappées d’autres territoires dans le monde. Des concours, des expériences artistiques et culturelles se bousculent désormais chez Aminata KAMISSIKO, puisque son oncle maternel Djéli Moussa Diabaté avait à l’époque un groupe musical qu’on appelait Les Messagers au Mali. 2 ans sont passés, et c’est à Bamako, quelle va décider daller monnayer ses talents artistiques à Monrovia, au Libéria en 1982. Mais là, la chance ne sera pas au rendez-vous avec Ami dans ce petit pays anglophone alors trop ouvert aux couleurs sonores transatlantiques. En 1983, elle décide de regagner le bercail. Aussitôt retournée, elle sera vite dans le viseur de Monsieur le Touche-à-tout de la musique guinéenne, feu Kémo Kouyaté qui va lui offrir un travail artistique et culturel. Et en 1985, elle devient l’épouse de ce dernier. De cette union sacrée, Aminata fera sa première expérience studio pour le marché discographique dont la cassette était intitulée Guérémoufan ou la guerre n’est pas bonne, sortie en 1993. Un opus qui a fait tabac dans tout le pays où se tenait la toute première élection présidentielle multipartite. Son titre éponyme Guérémoufan va tourner presqu’en boucle à la RTG (Radio/TV) à longueur de journée. C’est un tube qui invitait tous les guinéens à l’acceptation de la différence et au respect des valeurs démocratiques.

Des dates pour des spectacles de choc en Afrique et en Europe se bousculent durant deux ans, avec succès franc. C’est d’ailleurs, au cours de ces périples quelle tombe dans les mains du Maestro Boncana Maiga du Mali, dont le projet de production était signé chez Dramé Production de Paris, où son troisième album solo intitulé Ambition, 10 titres a été cuisiné. La sortie de cet album a eu lieu le 19 novembre 1999 au palais du peuple avec une distribution de la maison CDS Productions. Plusieurs grands noms de la musique mandingue contemporaine de Guinée et d’ailleurs comme Hadja Maningbè Kouyaté, Fanta Diabaté, Djéli Mady Kouyaté, Alpha Camara, Kémo Kouyaté, Ibrahima Soumano (RDA) Amadou Sodia, Miguel Gomez, Guy Nsangue, Yves, NDiock, Philippe Guez, Michel Lorents, Jacques Bolognesy, élégant condé, kabason Kouyaté et d’autres, ont participé à ce projet musical … Avec cet album, Kamissoko va encore signer des contrats pour une série de tournées ponctuées de spectacles en Afrique, en Europe et aux USA, afin de mieux défendre la culture guinéenne à travers la musique. En plus, la nouvelle déjette Music de la Maison de production d’Alpha Blondy y compris le Manager, en la personne de Koné Dodo, nous sommes en Côte-D’ivoire.

Après des moments riches en évènements avec cet autre label de grande renommée, suivie ce pendant par une rupture de contrat entre les parties, l’Artiste Aminata KAMISSOKO décide finalement de collaborer avec Madame MBalia Magassouba, du label Team Productions pour l’enregistrement d’un nouvel album de dix titres.

C’était au studio Moffou de Salif Keita à Bamako, sous la Direction musicale du grand guitariste et musicien, feu Ansoumane Camara alias : Petit Condé. L’album est intitulé KirinaKono et livré au marché discographique guinéen, au premier semestre de 2008 au Belvédère, à Conakry, Un disque qui va aussi connaître une forte ascension à travers la planète…

Chemin faisant et ambition guidant, l’Artiste va croiser les regards avec le journaliste et Animateur Culturel, Samba Camus Camara en début 2011. Là, des questions de management sont au cœur de cette relation car, le 6ème disque de la Dame Kirinakona d’Albadarayah intitulé : KOGNOUMALON qu’on pourrait traduire par : la reconnaissance était en phase de finition. D’entretiens en rencontres, un contrat de management à durée indéterminée a vu le jour et des tournées dans les capitales régionales du pays commencent, grâce au tube à succès indémodable DAKHOU-MOUNNA ou JE NE SUIS PAS FOU. Quelques contrats pour une longue tournée en Europe et aux Etats-Unis, entre autres sont venus meublés l’Album KOGNOUMALON, de 12 titres et sortie en Mars 2011 au palais du peuple de Conakry, avec MASS-Productions. 7 ans plus tard, la Dame kirinakono d’Albadarayah, revient sur le marché discographique avec un double opus intitulé respectivement : Woussoulan où l’Artiste magnifie les parfums purement traditionnels. Et, Je men fou, un vrai réquisitoire avec quoi l’Artiste fait taire les éternels ronchons dans la cité. Et puis en 2021, c’est la parution du double album :IDE-SOUKHOU ou apprends à te taire 15 titres et JE MEN FOU, 15 titres chez le label KIRINAKONO PRODUCTION. Il est à noter que ces 4 derniers albums ont été concoctés grâce aux précieux concours du Manager, Samba Camus Camara et bien sûr sous la Direction artistique du regretté Ansoumane Camara alias : Petit Condé.

Source : Wikipedia

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