Musique : PREMIER ORCHESTRE FEMININ D’AFRIQUE «LES AMAZONES DE GUINEE»

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L’histoire de ces femmes Gendarmes,  n’est pas faite de dentelles roses.

Les Amazones, un patrimoine qui nous donne rendez-vous avec l’histoire. Etre plus qu’un exemple et devenir le symbole de l’émancipation de la femme africaine, telle est l’ambition qui anime les Amazones de Guinée depuis 1961, plus de cinquante (50) ans de musique, un bout de temps qui mérite d’être raconté aux mélomanes d’Afrique et du monde.

L’histoire de ces femmes Gendarmes,  n’est pas faite de dentelles roses. Les musiciennes l’ont tissé au carrefour des volontés et des passions, au dépassement des complexes et des obstacles, elles l’ont structuré au fil du temps, l’ont ravigoté à la rencontre d’évènements politiques et culturels malgré les surprises fatales du destin avec la mort de certaines d’entre elles notamment, la reine Nyepou Haba, Mato Camara, Fatou Soumah, Diallo Kadé (DK), Noumousso Kaba et d’autres qui ont pris leur retraite du groupe comme, Fatou Cissé (Angeline), Kankou Camara. Mais, de nouvelles musiciennes sont arrivées pour assurer au groupe, une éternité musicale méritée sur la scène africaine. Le tout sous le management de Moussa Moise Diabaté, sur une proposition de cet ensemble exceptionnel.

L’histoire des Amazones prend racine dans l’histoire de la Guinée indépendante de 1958 qui amplifie le combat de la liberté, de l’égalité des sexes, de la justice sociale tout court. Ainsi, la femme Guinéenne jusqu’alors esclave de son mari, veut retrouver à la sueur de son front, sa place dans la nouvelle société.

Promouvoir une mentalité nouvelle et laisser la femme de Guinée s’amuser et s’épanouir librement dans tous les domaines de la vie, tel est l’esprit qu’inspire l’ancien Ministre de la Défense d’alors, Keïta Fodéba et qui mettra au monde en 1961, l’orchestre Féminin de la Gendarmerie Nationale qui deviendra plus tard, ‘’les Amazones de Guinée’’.

Elles commencent avec des instruments acoustiques tels que, les mandolines, congas, violons, violoncelles, contrebasses, etc… à travers lesquels, elles élaborent déjà une musique simple aérée et agréable avant de moderniser leur orchestre en intégrant aisément des guitares électriques, des saxophones ténor et Alto, la batterie de jazz et même une trompette.

Chantent joyeusement des titres comme, Femmes d’Afrique, PDG, etc… Elles ont ainsi longtemps chatouillé les oreilles des mélomanes africains, exhortant les femmes africaines à se libérer de leurs fardeaux de complexes hérités des systèmes coutumiers et féodaux.

F.Syta Cra / GCM.com

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