Santé : le neurologue Pr. Abass Cissé, dépeint le tableau noir du système sanitaire guinéen

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A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC qui est célébrée à chaque 29 octobre, le Neurologue, Pr. Fodé Abass Cissé, a fait une sortie médiatique pour parler de la situation dramatique de cette pathologie en Guinée.

Dans son intervention, le Chef de service de Neurologie de l’hôpital Ignace Deen, n’est pas allé avec le dos de la cueillir pour interpeller les uns et les autres sur la gravité de cette maladie et surtout de l’incapacité des hôpitaux guinéens à prendre en charge des patients qui sont obligés de payer tous les services.

« Le tableau est dramatique dans nos pays en voie de développement, parce que 85% des AVC sont dans les pays pauvres », dit-il avant de déplorer une faible prise en charge des patients par l’Etat guinéen « 2/3 des dépenses de santé sont payées par le patient ».

« Au Royaume Unis par exemple, les dépenses annuelles d’AVC sont de 9 milliards d’euros. En Guinée vous tombez malade, vous arrivez à Ignace Deen, vous payez le scanner et l’IRM est impossible pour des malades très graves donc le tableau est dévastateur. Nous avons dans le registre 1200 patients sur 2 ans, ce qui est quand même inacceptable avec des taux d’incidences qui augmentent. La plupart des malades meurent avant l’arrivée à l’hôpital, dont une grande partie des cas sont très graves. C’est des pathologies appauvrissantes qui touchent de plus en plus des  jeunes. Dans une étude récente sur les pays en développement c’est 113 millions de vies d’années perdues ou des personnes jeunes qui devraient travailler ne travaillent plus » a-t-il précisé.

Poursuivant Pr. Cissé, pointe du doigt les limites du système sanitaire guinéen qui manque d’appareils notamment à l’intérieur du pays où les patients avant de rejoindre Conakry perdent plusieurs neurones.

« Les moyens de diagnostics sont très limités. Nous avons trois CHU à Conakry, Ignace Deen , Donka, et Kipé et l’hôpital sino guinéen à un scanner. Donka et Ignace deen n’ont pas de scanner, on travaille avec les structures privées. Nous n’avons pas les moyens de prise en charge, si on prend les AVC, les AVC hémorragiques tuent plus chez nous que dans les autres pays. Les gens meurent aussi parce qu’il n’y a pas d’accès prioritaire pour ses patients ».

Selon ce neurologue, pour faire face à cette maladie en Guinée, il faut des enquêtes sérieuses permettant de faire un diagnostic approfondi afin de savoir comment soulager les patients dont ceux qui vivent à l’intérieur du pays.

Ibrahima Bah

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