Nondi K revient sur les raisons de la dislocation du groupe FAC Alliance

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Quelques années après la dislocation du célèbre groupe de rap guinéen ‘’FAC Alliance, on en sait un peu plus sur les raisons.

A travers une sortie médiatique sur le site de Tabouleinfos, Abdel Kader Sylla dit Nondi K qui est l’un des membres fondateurs de FAC Alliance a expliqué sans langue de bois les causes principales de la rupture de ce groupe de Rap qui faisaient la fierté de la musique guinéenne en Afrique et dans le monde. Lisez!

« La raison est simple. En Guinée, vous créez un groupe, vous êtes tous animé d’aller de l’avant et sur le chemin, il y a un manque de vision commune. C’est-à-dire l’objectif que vous voulez atteindre ne soit pas le même chez les autres. Nous avons été victime de cet état de fait. A un moment donné, vu les charges sociales de certains membres, il y a eu incompréhension. Parce que la Guinée étant ce qu’elle est, on dit qu’on ne vit pas de son art. On avait eu la chance d’aller vendre nos albums au-delà de nos frontières, remplir les stades et les palais de cultures d’autres pays. Une chose rare pour les artistes guinéens. On vivait de ce qu’on gagnait hors du pays. Mais au retour en Guinée, il y a eu un manque de prestation. Cela a joué sur le groupe financièrement. C’est mon analyse personnelle. Je pense que cela a été un impacte négatif sur la bonne marche du groupe ».

L’animateur de l’émission ‘’Max Hip Hop, a également profité de cette interview pour évoquer la problématique de la musique guinéenne qui a du mal à prendre son envol.

« Pour moi, ce qui manque à la musique guinéenne, c’est les gestionnaires de cette musique. Ceux qui la gèrent doivent être formés comme ceux du Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Mali. Même les maliens nous dépassent aujourd’hui, parce que ceux qui sont autour des artistes sont bien formés. Ils ont des objectifs qui poussent leurs artistes à aller se vendre au-delà de leur pays. C’est en Guinée où tu trouves des gestionnaires de musique qui sont des amis aux artistes, des membres de famille », a-t-il déploré avant de poursuivre.

« Donc la musique guinéenne n’a pas d’avenir. Ceux qui sont malins, ils se font leurs propres managers. Ils ont une vision large (côté organisationnel)Les gens veulent écouter de nouvelle sonorité. La Guinée est un pays qui a un réservoir de rythmes que les autres ne connaissent pas encore. Si tu prends un rythme guinéen, tu le façonnes très bien pour donner une nouvelle couleur musicale, tu as la chance d’être écouté ailleurs. Ce que les artistes trouvent bizarre ici, c’est ce qui marche chez les autres. Selon moi, pour que la musique guinéenne puisse vraiment être exportée, il faut d’abord que les gestionnaires des artistes aient des rêves de vendre leurs artistes au-delà de nos frontières et que ces artistes pensent à valoriser nos rythmes ».

Ibrahima Bah/GCM.COM

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