CONSTAT: 60 ans après, la Culture Guinéenne Bat Toujours de l’Aile !

Spread the love

La culture guinéenne reste l’une des plus belles de la sous-région ouest africaine! Par sa diversité, son authenticité et bien d’autres caractéristiques légendaires, elle a su dans le temps, se tailler une place de choix en Afrique. Ce rayonnement a été rendu possible grâce à l’implication de toutes les composantes sociales de la nation guinéenne qui donnaient de fortes énergies aux acteurs culturels et à la création artistique. Sans compter l’apport de l’Etat guinéen qui, avec sa politique culturelle populaire post indépendance, a su transformer le pays en terreau d’affirmation de l’identité culturelle panafricaine.

Pour illustration, les icônes comme feu Aboubacar Demba Camara, Sory Kandia Kouyaté, Momo Wandel pour ne citer que ceux-là et nombreux groupes emblématiques dont le Bembeya Jazz, les Ballets Africains, Kélétigui et ses Tambourinis, les Ballets Djoliba et bien d’autres, ont été de véritables sentinelles d’une culture qui a longtemps rayonné sur des grandes scènes africaines et de par le monde. Ce qui offrait à la Guinée, une large visibilité et d’opportunité avec de nombreux grands prix honorifiques.

Aujourd’hui, par manque d’actualisation et l’absence d’une politique culturelle adaptée, la Guinée ne retrouve plus sa place d’antan dans le concert des nations culturelles visibles. On a l’impression que tout s’est effondré. Depuis plus de deux décennies, les initiatives venant de l’Etat pour promouvoir la chose culturelle sont presque inexistantes. Par contre, les structures de promotion de spectacles pullulent partout à Conakry sans pour autant réussir à instaurer de grands tremplins visant à valoriser l’immense patrimoine culturel du pays.

Que faire pour renverser cette tendance?  Une équation que les autorités actuelles du secteur tentent de résoudre. La Quinzaine Artistique Régionale, la Journée Porte Ouverte sur les Ensembles Artistiques, le lancement de la Saison Culturelle, le 15ème Festival des Arts et de la Culture (FENAC), sont autant d’exemples d’actions qui viennent de renaître de leurs cendre, des deux dernières années par le Département de la culture afin de changer la donne.

Sachant que le pays connait également un manque criard d’infrastructures culturelles. Des espaces de diffusion, de spectacles, de créations, de rencontres et d’échanges interactifs peinent toujours à se développer. Encore moins, des projets de restauration du patrimoine historique. Autant de vérités qui crèvent l’œil.

Les choses se corsent d’autant plus lorsqu’il s’agit pour le département de la culture de planifier des événements ou même d’accorder des subventions aux projets culturels de grandes envergures.

Sur la question, le Directeur National de la Culture, Jean Baptiste Williams, au cours d’une interview qu’il nous accordé récemment, n’est pas y aller au dos de la cuillère pour établir ce constat amer : « Nous devons savoir ce qu’on peut faire avec et sans moyens ou avec peu de moyens. Au-delà de tout, il faut qu’il y ait une volonté des uns et des autres (…) Ensuite, quand l’Etat prend à bras le corps la culture, l’Etat devient à la fois, organisateur, producteur, sponsor, manager et diffuseur. Dans ce cas, il n y a pas de raison que la culture ne réussisse pas »,

a-t-il confié à notre rédaction. Autant dire, que le développement culturel devrait être une priorité au centre de l’action gouvernementale afin de mieux vendre la destination Guinée.

« Une nation sans culture, est une nation qui vit dans l’obscurité », lance enfin Jeanne Macauley, l’une des pionnières des Ballets Africains de Guinée, fière d’appartenir à cette époque où la Guinée était symbole de renaissance culturelle africaine.

A. Sylla

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici